Etre rapporteur

Rencontre avec Cheryl Fischer, de l'équipe des rapporteurs
Randy Schmieder
20 juillet 2002

Cheryl Fischer compte parmi les nombreux volontaires qui ont assuré la rédaction des résumés de sessions publiés en ligne sur le site du Forum de la Société Civile.

Durant toute la durée du Forum de la Société Civile (du 14 au 19 juillet 2002? activités annexes du 8 au 20 juillet 2002), les résumés des sessions principales et autres points d'intérêt ont été régulièrement publiés sur les Nouvelles en Ligne de la Conférence. D'où provenait cette information?

Si vous aviez eu le loisir d'assister au même moment à toutes les sessions du Forum, vous auriez remarqué que quelque part, dans chaque salle, se trouvaient un ou plusieurs «délégués» particulièrement appliqués à prendre des notes sur tout ce qui se passait.

Il s'agissait en fait de rapporteurs qui, au nombre de 59 et armés d'un crayon et d'un bloc-notes, ont assisté à un total de 150 sessions du Forum en compagnie des délégués. Mais alors que ces derniers prenaient tranquillement une pause café à la fin de la session, les rapporteurs volontaires se dirigeaient vers leurs ordinateurs pour rédiger un résumé de ce qu'ils avaient vu et entendu.

Nous avons demandé à l'une de ces volontaires de nous décrire cette importante fonction depuis les coulisses.

Cheryl Fischer, originaire de la Louisiane, vit actuellement à Springfield, dans le Missouri, aux Etats-Unis. Cheryl est venue en Europe tout spécialement pour aider à la XIVème Conférence Mondiale sur le SIDA à Barcelone, en Espagne, ainsi qu'au Forum Mondial sur la Société Civile à Genève. «Cela me plaît énormément. Il y a beaucoup de travail et c'est une grande responsabilité. Prendre des notes est de toute façon un peu dans ma nature». 

Pour Cheryl, résumer des sessions est un travail motivant et agréable : «C'est une chance d'assister à des discussions intéressantes et provocantes. C'est véritablement une occasion d'apprendre. J'ai assisté, par exemple, à une session sur l'environnement et la biodiversité où j'ai appris une quantité de choses que j'ignorais totalement. Je tiens à me souvenir de ce que j'ai eu l'occasion d'entendre pour m'y référer en de futures occasions». 

Est-il difficile de prendre des notes pour quelqu'un d'autre?

«Je ressens fortement la responsabilité de transcrire fidèlement l'essence de ce qui est présenté. Mais j'ai déjà effectué ce genre de travail avec d'autres organisations, telles que l'IMADR (Mouvement International contre la Discrimination et le Racisme), ainsi que des rapports sur le trafic d'enfants en Asie».

Comme beaucoup de volontaires, Cheryl utilise ses connaissances professionnelles dans l'exécution de ses activités bénévoles.

«Ma carrière professionnelle se déroule dans le domaine des droits civils. Mon travail consiste entre autres à rédiger, de manière présentable, des plaintes adressées à des représentants de gouvernements, tant sur le plan local que fédéral. Je le fais deux, trois, et même quatre fois par semaine. J'ai aussi travaillé avec le Buraku-man -- la caste japonaise la plus basse à l'époque féodale? contre laquelle la discrimination existe encore dans le Japon moderne».

Finalement, qu'est-ce qui motive une personne possédant de telles qualifications professionnelles à travailler de longues heures à l'élaboration de résumés de conférences? 

«Cela me plaît. Je suis heureuse d'être un élément actif de telles conférences. C'est une façon d'apprendre, d'exercer mes talents de rédactrice, et de faire l'expérience de cultures autres que la mienne. Ce travail me donne véritablement une foule d'informations et d'expériences à ramener chez moi». 

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